L'Asie en famille : Notre périple de 5 semaines en Malaisie et Indonésie
C’est le matin à KL. Il n’est pas encore 8h et il fait déjà 35 degré à l’ombre. On est parti un soir enneigé de février et hop, un petit voyage dans le temps et nous voilà le matin au soleil, 2 jours plus tard, le 5 février.On descend de l’avion après un très agréable (oui, oui!) 25 heures de vol avec la marmailleet on est immédiatement conquis par l’humidité qui nous donne instantanément, les enfants et moi, un look seventies bien frisé.
C’est à ce moment qu’on réalise plein de chose:
1) qu’on s’est sauvé de l’hiver québécois YÉ! et
2) qu’on aura TRÈS chaud pour les 5 prochaines semaines MIAM!
3) qu’on aura nos enfants à temps plein avec nous LOVE IT!
4) qu’on fait un retour en notre chère Asie AHHHH! si grandement explorée et adorée à travers les années et que
5) on a l’iMMMense joie de la faire découvrir à nos DEUX merveilleux enfants…YOUPPI!! On est joyeux. Heureux. Comblé.
Et ce sera comme ça pour les 5 prochaines semaines.
Notre itinéraire:
Kuala Lumpur : 4 jours
Bornéo : 11 jours
Sanur : 5 jours
Nusa Lembongan : 7 jours
Flores : 6 jours
Ubud : 6 jours
1. 4 jours à Kuala Lumpur en famille
Notre grande aventure en famille débute à Kuala Lumpur, Malaisie, où on prendra quelques jours pour se poser et se remettre du décalage horaire. On ne fait aucun horaire, on ne s’oblige à rien. Tout ce qu’on souhaite, c’est un logement décent, complet et confortable pour ne pas avoir le sentiment qu’il y a plus à faire dehors que dedans. Le but étant de se ravitailler un peu avant de partir en exploration à Bornéo.
Nous logeons au Swiss Garden en plein coeur de Bukit Bintang à Kuala Lumpur, dans un complexe de condos, qui nous offre un super appartement avec grande chambre, salon, petit lit extra pour Raf, parc pour bébé pour Chloé, cuisine toute équipée, etc. Dans l’immeuble, on a une superbe piscine à 3 niveaux, un gym et… un mini parc pour enfant! Le comble.
On découvre aussi le service de GRAB, qui est l’homologue asiatique de UBER, qui offre des service de taxi à moindre coût, sans attente et oh-combien efficace en plus d’offrir le service de livraison de restaurant. Mais difficile de se poser tranquille dans une ville qui à tant à en offrir aux familles! Et en tant que famille qui a la bougeotte, on ne tenait plus en place. Alors on enchaîne les activités avec-pas de routine et des éveils nocturnes weird. Premier arrêt, direction les fameuses tours Petronas, de jour, pour y découvrir un immense parc pour enfant avec jeux d’eau, piscine et des modules de jeux à l’infini à ses pieds. On adore!! Tellement que je dis à JP que je souhaite m’expatrier ici. (C’est pas comme si j’avais l’habitude d’avoir des réactions excessives 😅)
On déambule ensuite dans les rues de Jalan Alor, l’endroit par excellence pour manger du vrai de vrai street food typique de l’Asie du sud-est avec ses stalls douteux et chaises de plastique à même la rue. C’est notre première journée, on est encore un peu chicken alors on ne fera qu’une balade cette fois… le street food, attendra… Demain!
On en profite pour se rappeler les bonnes odeurs, la musique trop forte, les hordes de gens… la seule différence avec ce qu’on se souvient est le port du masque qui devient de plus en plus présent. On commençait de plus en plus à entendre parler de la COVID19 à ce moment, était plutôt agressif en Chine.
À proximité se trouvait le fameux marché de Petaling Street. Un giga marché au puce situé la grande artère principale mais qui devient tentaculaire avec toutes ses petites ruelles bondées de joyaux bons marchés et pas toujours de bonne qualité. N’empêche, on est ici pour une mission bien importante. Il y a 7 ans, JP a acheté ici-même une pince à billet, mieux connue sous le nom de money clip, qu’il a vénéré depuis ce temps, en se disant qu’il ne pourrait plus jamais déniché pareil trouvaille… et bien c’est faux, nous avons dévalisé le marché et JP a pu mettre la main sur son précieux.
Poursuivons avec la visite de Batu Cave, un endroit sacré et coloré qui se trouve en périphérie de la ville. Maintenant que GRAB est notre allié pour tout déplacement, on se dirige vers la grande statue dorée surmontée de singes surexcités sur le Coca-Cola, principalement pour une première rencontre avec le macaque pour Rafael, sans se douter qu’aujourd’hui est jour de prière pour les indiens-malais de la région. Ce n’est pas une simple journée de chants pour Shiva, les routes sont complètement embouteillées, il y a des milliers de personne, de la musique à tue-tête (et crève tympan, littéralement), de la bouffe au cari, plein de jolis saris… Pendant un instant, on s’est demandé si on ne venait pas d’atterrir à New Delhi. Considérant qu’on garde un beau souvenir de notre voyage en Inde, on est quand même ravi. Même si ça rend les déplacements un peu compliqué et la visite écourtée, on est bien chanceux d’avoir pu assisté à ces cérémonies plutôt colorées et agitées.
On avait lu que toute bonne famille qui se respecte doit visiter l’aquarium de Kuala Lumpur. Parce que les enfants dirigent presque toutes nos activités maintenant, on y va! C’est en effet un très bel aquarium. L’endroit parfait pour passer quelques heures en famille à l’abris du soleil étouffant en plein après-midi. Nous ne sommes pas particulièrement fan de zoos, aquariums et autres trucs du genre mais Rafael a bien aimé, c’est ce qui compte.
On termine au crépuscule avec encore une visite aux tours Petronas, que je tenais à voir de nuit aussi (j’ai un attachement particulier avec ses tours depuis toujours et non, ça n’a rien à voir avec Entrapment de 1999). En fait, c’est surtout qu’on se devait de reprendre la même photo, au même endroit mais cette fois, avec 2 petites têtes de plus. Il y a vraiment quelque chose de magique de revenir à un endroit avec ses enfants, 7 ans plus tard. On peut voir la petite tignasse de Chloé sur la photo, roupillant sur papa.
Ce fut donc un 4 jours bien chargé finalement, malgré le décalage horaire, mais tout juste assez pour qu’on puisse bien adapter notre horloge biologique à notre nouvelle réalité. On quitte donc pour l’aventure dans la jungle de Bornéo, notre coup de ❤️ du voyage.
2. Bornéo en famille : les monkeys avec nos p’tits monkeys
On s’envole maintenant pour l’île de Bornéo, un beau 3 heures de vol à partir de Kuala Lumpur. On atterrit à l’aéroport de Sandakan, pour aller séjourner à Sepilok, dans l’état malais de Sabah, sur l’île de Bornéo, en Malaisie. C’est clair!?
Un peu de géo…
On surnomme Bornéo cette île d’Asie du sud-est, 3e plus grosse au monde, qui se partage entre 3 pays: la Malaisie, l’Indonésie et le Brunei, un micro-pays ultra riche dirigé par un sultan sadique qui permet encore la peine de mort par lapidation pour l’homosexualité… On n’ira pas là, mettons. On se concentre sur la portion malaisienne de l’île, soit Bornéo. La portion indonésienne se fait plutôt connaître sous le nom de Kalimantan.
Ce sera tout pour le cours de géo, si ce n’est que de préciser qu’on retrouve, sur l’île, 2 espèces animales uniques à cet endroit, et c’est justement ce qui nous attire ici: les singes nasiques et les orang-outangs.
Les singes nasiques (qui ont des airs de Marc Messier je trouve 🤣) sont endémiques à l’île de Bornéo, c’est-à-dire qu’on n’en trouve qu’ici. Une des rares places est au Sanctuaire de Labuk Bay, à quelques kilomètres de Sepilok. Ils sont vraiment drôle à regarder et font de drôle de bruits. Il parait que plus leur nez est gros et plus ils sont séduisants et puissants. Ils sont menacés, bien évidemment, par la destruction de leur habitat naturel.
Pour ce qui est des orang-outangs, ces beaux grands primates oranges aussi menacés d’extinction, ils se trouvent à 2 seuls endroits sur Terre, sur 2 îles de la Malaisie: Bornéo et Sumatra. Parce que la déforestation tue à grands coups de hache leurs habitats naturels pour laisser place à des kilomètres et des kilomètres de plantations de canne à sucre, il reste seulement 2-3 endroits sur l’île où l’on peut les voir de près, dans des centres spécialisés ou l’on préserve, protège et réhabilite l’espèce. Au Sepilok Orangutan Rehabilitation Centre, on prend soin des orphelins et on les réhabilite afin qu’ils puissent réintégrer the mighty jungle par eux-mêmes un jour. On les nourrit et on crie mission accomplie quand ils ne viennent plus se nourrir, ça voudra donc dire qu’ils sont maintenant autonome et qu’ils sont partis parcourir la jungle on their own.
L’orang-outang est tellement fascinant. Saviez-vous qu’ils sont de vrais nomades et qu’ils changent d’habitat à chaque jour? Chaque nuit, ils se construisent un nouveau logis dans les arbres, qu’ils délaisseront le lendemain quand ils repartiront à la conquête de fruits. Apprendre sur son mode de vie si particulier et constater à quel point il est près de l’humain fait peur…! La gestation est très similaire aux humains et c’est l’une des espèces animales dont le bébé reste le plus longtemps avec sa maman avant d’atteindre l’autonomie. Tsé 💕. Mais le plus perturbant quand on visite et qu’on s’instruit sur le sujet des “o-o”, c’est de constater concrètement les effets néfastes de la déforestation en voyant, comme preuve évidente, des champs et des champs à perte de vue, tout bord, tout côté, de cannes à sucre et comprendre que même si c’est une tuerie horrible, c’est la source de revenu #1 du pays… il n’y a malheureusement pas de scénario idéal. Bref! Sujet à discussion fort intéressant.
Sepilok
On réside donc au Forest Edge Resort, à 10 minutes à pied du centre des gros primates de Sepilok, dans une petite maisonnée privée beaucoup trop charmante, avec douche extérieure aménagée, dans le FIN FOND de la jungle. On y entend les bruits sourds des animaux non-identifiés, sifflant soufflant de jour comme de nuit. L’indice humidex à 250% nous donne constamment une allure post workout. La densité de la nature qui nous entoure est ensorcelante. Un désir de se balader nu, dehors, instantanément.
Sepilok, c’est l’un des endroits les plus reculés et sauvages qu’on ait fait, tout en ayant, grâce à notre resort super classe, une structure et une salubrité dont on a besoin avec des enfants. Tout est parfait. Giga buffet pour le petit dej, resto sur commande pour les autres repas offrant de la bouffe 5 étoiles plus que savoureuse, une petite piscine “rafraichissante” et de jolis sentiers pour s’aventurer dans les entrailles de la jungle.
C’est ici, notre paradis #1 du voyage.
Sukau
On quitte notre petit havre de paix pour se diriger dans un homestay à Sukau, près de la rivière Kinabatangan. Encore plus au FIN FOND de n’importe où, chez Bam, qui nous reçoit comme des rois dans sa maison pas super clean où on mangera par terre, on se douchera au bucket, on fera pipi avec les millions de fourmis, on dormira dans des draps Hello Kitty pas lavés, on jouera avec les 50 amis de la famille qui y séjournent pour nous servir et nous divertir et où on fera bon nombre d’activités grâce à un programme bien garnis. Ça nous change de notre resort fancy mais ça restera une des plus belle, et vraie, expérience du voyage.
On apprendra à cuisiner avec la famille, à danser avec des jupes, à fabriquer des pièges à crevettes, à devenir artisan de la feuille de banane… et le plus charmant est de voir les enfants se faire plein d’amis, tellement naturellement.
Bam nous offre un séjour tout inclus de 4 jours, 3 nuits, qui comprend 2 à 3 excursions par jour dans la jungle et sur la rivière, pour traquer les animaux sauvages du coin, de jour comme de nuit. C’est brut, vrai, pur, pas vraiment organisé et tellement authentique. On pourra y apercevoir des oiseaux des plus colorés, des singes nasiques et beaucoup de macaques dans leur habitat naturel, 1 ou 2 orang-outangs, des crocros, petits et grands… ici, ce n’est pas un centre de réhabilitation. Ce qu’on voit est réel et si naturel. Tout un monde auquel on n’appartient pas prend vie dans la forêt.
On termine le séjour avec la visite d’une cave à chauve-souris, pour l’odeur morbide qui s’évadait de cette cave, ça ne vaut même pas le coup d’en parler. La règle d’or pour rentrer? N’ouvrez pas la bouche quand vous regardez en haut, du goineau pourrait vous farcir la gueule. Et ne touchez surtout pas les rampes et le sol, encrassés de centipèdes, coquerelles, rats qui valsent entre vos pas. Chloé et moi, on est resté dehors. À ce jour, JP en fait encore des cauchemars.
Kota Kinabalu
On quitte les cannes à sucre et la ruralité extrême pour découvrir la capitale de l’état de Sabah, Kota Kinabalu. Ou KK, prononcé KéKé, pour les intimes. Une ville côtière qui offre un parfait mariage entre petits marchés typiques d’Asie du sud-est et développement urbain contemporain. Un peu comme KL, en fait. Mais moins développée et entourée de petites îles paradisiaques, idéales pour une escapade quotidienne. Manukan étant la plus populaire et populeuse, on a opté pour l’île de Sapi. Moins touristique, on s’attendait à une plage désertique bordant un lagon turquoise qu’on aurait pour nous seul. C’était en effet une superbe plage de sable blanc bordant une eau turquoise limpide mais plutôt petite et partagée avec beaucoup de locaux…. et des gigantesques varans! Tout de même une belle première beach day, en plein mois de février.
Sur KK, on élit domicile dans un superbe appartement loué sur Airbnb avec tout ce qu’il nous faut pour être heureux, et encore plus!! Une chambre avec un lit giga pour JP, Koé et moi, un salon avec divan-lit pour Raf, 2 salle de bain, une cuisine complète avec machine à eau filtrée, froide ou chaude (parfait pour les biberons!!). Et une piscine infinie qui nous donne une vue sublime sur la côte et les îles environnantes, licorne gonflable incluse. On est si bien qu’on a pensé acheté un condo ici comme maison secondaire mais 25 heures de transport, ça fait un peu loin pour un “chalet”. En tout cas, avoir pu choisir où être confiné c’est ici qu’on serait resté!
On explore la ville en GRAB (yeah yeah!) et en poussette, on déambule dans les marchés à 45 degrés, on déniche les petits cafés trendy pour JP, on fait rouler l’économie des petites foire déserte de boardwalk, et on découvre Tanjung Aru pour les plus beaux couchers de soleil de la région.
On quitte tristement la Malaisie, encore plus tristement Bornéo, qui restera notre grand coup de coeur du voyage, en se faisant la promesse d’y revenir un jour…
3. Bali en famille: Sanur et les Nusas
Sanur
Nous voilà maintenant à Sanur, sur l’île de Bali, en Indonésie. Ce n’est pas notre première fois en Indonésie non plus mais on n’avait jamais exploré Sanur. On se pose ici quelques jours, dans un autre resort, au Prana Sanur Beach Hotel, le temps de ralentir la cadence, profiter de la plage et de la piscine et attendre la venue de notre première invitée, ma petite soeur Arianne (Tatie) qui se joindra à nous. Le resort est parfait pour les familles avec ses jeux d’eau, son kids club, son resto délicieux et son bar à crème glacée. Rafael pratiquera son saut arrière en piscine et Chloé dégustera l’eau chlorée:
On a adoré Sanur! Une belle petite ville, plutôt tranquille (est-ce le phénomène Covid qui se fait de plus en plus sentir partout où l’on va?), très touristique (qu’est-ce qui ne l’est pas à Bali?) mais pas détruite (comme les malheureuses plages de la côte ouest) où l’on fera notre première expérience de motobike en famille. C’était un de nos rêves depuis longtemps: faire comme les locaux et rouler en zézette, à 4 sur notre mobilette. Tout en étant très prudent et en évitant les routes trop achalandée, l’expérience magique sera répétée.
On ira explorer Jimbaran, un endroit dont on garde un souvenir magique pour ses soupers aux fruits de mer fraîchement pêchés, directement sur la plage où s’entassent des milliers de table éclairées à la lueur des chandelles. L’orage a un peu dénaturé notre expérience mais pour la balade, ça a valu le détour!
Nusa Lembongan
Une jolie traversée en bateau nous emmène sur les fameuses Nusa (Lembongan, Ceningan et Penida), 3 îles paradisiaques qui sont reconnues pour la plongée, le surf et pour tout être en quête de farniente et de tranquillité. On logera à Nusa Lembongan pour une belle grosse semaine, en attendant notre invitée no2 du voyage, notre travel-partner/travel-crasheuse renommée qui en est à son 3e voyage avec nous, notre amie Marie-Michèle. Affectueusement nommée ici MMV.
De par sa réputation (de l’île là, pas de MMV 😝), je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus développé et occidentalisé, à l’image de sa grande soeur Bali, mais non! Nusa Lembonganest une superbe île bien préservée, pas trop grande mais juste assez, avec plein de petits chemins sauvages beaucoup trop étroits qui mènent nul part. Un service de taxi-navette s’est improvisé sur l’île, c’est à bord de pick-up ouvert qu’on peut explorer les environs.
On réside dans la portion de Mushroom Bay, loin du brouhaha centrale de Jungut Batu (où se trouve la majorité des restos et boutiques). Ici aussi, on a un hébergement de choix! Une belle villa chez Candas Villas avec une piscine (devenu un critère prioritaire avec la marmaille), du staff trop gentil et aidant, un petit déjeuner simplet avec fruits frais inclus. C’est ici que Rafael raffinera ses techniques de nage avec le plongeon, le surf de piscine, la chaise au fond et la nage avec lunette, avec et sans flotteur.
Avec Tatie, on se paie une belle excursion de snorkeling d’une demi journée où on ira admirer les riches fonds marins de la région. L’endroit est reconnu pour ça, après tout! Et on n’est pas déçu! On nous emmène à 4 endroits où on enfilera palmes et tuba à tour de rôle, JP et moi, question de ne pas laisser les enfants seuls sur le bateau… ou dans l’eau!
On explore bien sûr les îles voisines, Nusa Ceningan et Nusa Penida. Penida est la plus grosse et la moins développée, mais les endroits instagramable sont beaucoup trop achalandés ce qui fait qu’on a un peu moins profité. Ceningan est tout aussi magnifique. Les 2 casse-cous, JP et Tatie, en ont profité pour sauter à flanc de falaise 😱.
Il est maintenant temps de mettre le cap sur Flores, l’île du Tenggara oriental (autre petit paquet d’îles d’Indonésie) où se situe le parc national de Komodo et les gros dragons uniques du même nom qui y habitent.
4. Flores en famille : sur terre et sur l’eau
Sur terre : Labuan Bajo
On se pose à Labuan Bajo, la capitale, dans un resort (encore!) question d’aller faire le plein de confort et de raffinement avant de partir pour la vraie aventure du voyage, un séjour sur un bateau en pleine mer de la Sonde à serpenter les magnifiques iles de la région. Mais avant de parler du bateau, retour à LB. On réside auPuri Sari Beach Hotel, l’endroit est parfait. Le resto, la chambre et sa salle de bain aussi grosse que notre appartement sur Boyer, le service, la piscine, la plage et sa vue sublime sur le parc national… On ne peut rien reprocher à cet endroit!
On fait la rencontre de Teddy, celui avec qui on communique depuis plusieurs semaines et qui sera notre guide sur le bateau. Teddy nous servira aussi de guide pour une escapade d’une journée pour aller visiter quelques attraits de sa région natale. Direction le marché local, où on se fait voler nos bébés par les locaux (as always) et il nous accompagne au magasin général où on fera le plein de grignotines, bières et autres essentiels pour notre périple en mer.
On se dirige ensuite vers la visite d’une cave à proximité, accessible uniquement par bateau et apparemment bien impressionnante. “Bateau” est un bien grand mot, on embarque à bord d’une barque bruyante, odorante et aucunement sécuritaire avec nos 2 enfants. Nos accompagnatrices sont silencieuses, nous aussi. C’est sketch en maudit, comme on dit. On arrive finalement à ladite cave et, première mésaventure du voyage, on s’est mal compris sur le prix avec notre guide… malaises, discussions, ton qui lève, insatisfaction… Bref, ça arrive dans tout bon voyage et ça ne vaut pas la peine d’en faire un plat, tout est bien qui fini bien. Disons que sur le coup, perdus au bout du monde sur une péninsule (on pense?) accessible uniquement par bateau (selon ce qu’on nous dit?), en minorité clairement visible, on s’est senti petits dans nos shorts! Au final, la cave est vraiment impressionnante et Marie et moi tentant la trempette… avec la peur qu’un lugubre monstre vert vienne nous attaquer par derrière.
Sur l’eau : Parc de Komodo
Voilà arrivé le moment tant attendu du voyage, un séjour de 3 jours à vivre sur un bateau, dans le parc de Komodo, pour pouvoir explorer la richesse des îles, faire un peu de plongée dans des sites de renommée mondiale, rencontrer le dernier dinosaure vivant, vivre l’expérience du liveaboard… le rêve!! Cette aventure, on en rêve depuis notre dernier passage en Indonésie en 2013. En magasinant les forfaits, on se rend bien compte qu’on est pas les seuls à rêver et les options qui sont financièrement réalistes sont rares… On prend une chance avec Teddy, un local qui m’a été référé sur un groupe de voyageurs. Il offrait les meilleurs prix. On opte pour une bateau privé, avec nos 2 invités Tatie et MMV, comme ça il n’y aura que nous sur le bateau alors on aura plus de flexibilité. On choisi le bateau par photo sur What’s app, on donne un généreux dépôt par Western Union à un gars qu’on ne connait pas du tout… Bref, cette histoire aurait pu virer au cauchemar! Au final, on en a eu pour notre argent!
Si on lit entre les lignes, on n’a pas payé cher alors on a eu un bateau pas cher, de la plongée avec de l’équipement un peu douteux dans des sites pas si extraordinaires, une organisation un peu aléatoire, un staff de bateau alcoolique… Hahaha! Que de belles histoires à raconter!! Un jour, nous y retournerons et on vivra le trip de riche à fond. Pour l’instant, on a tout de même tellement apprécié l’aventure. Ce qui nous entoure est exceptionnel. Se réveiller au beau milieu d’une eau limpide, grimper les plus belles falaises qui offrent des vues sur des paysages surréels, naviguer pendant 72 heures sans poser, ou presque, le pied sur la terre ferme, s’arrêter un peu n’importe où pour admirer, masque au visage, les poissons, les coraux et autres merveilles chez qui ont est en visite, observer les renards volants (une espèce de chauve-souris gigantesques) sortir chasser par milliers et bien sûr, rencontrer le fameux dragon de Komodo, considéré comme le dernier dinosaure vivant. Cette aventure unique se raconte mieux en photo.
Apprendre à se satisfaire de peu, vivre avec moins, perdre ses repères, repousser ses limites, ralentir… c’est à ÇA que sert un voyage après tout. Hors de sa zone de confort, c’est là que la magie opère. Je suis tellement contente d’avoir pu faire vivre cela à mes enfants, qui se sont adaptés encore mieux que les grands.
5. Bali en famille : une dernière semaine à Ubud
Ahhhh Ubud. Ce souvenir était si “merveillous” (qualificatif inventé à Ubud en 2013 par une personne merveillous) qu’on ne voulait pas y retourner, de peur de détruire ce souvenir et d’être déçu. Bonne nouvelle, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé!! Encore une fois, JP a frappé fort avec l’hébergement. Avec les filles, on prend possession du domaine Rumah Capung, une site de 3 villas avec grande piscine, petit lounge commun, copieux petit dej servi à la villa, des chambres spacieuses aux grandes fenêtres joliment décorées typiquement balinaises avec une grande salle de bain extérieure. C’est d’une beauté rare!
Se situant un peu à l’écart, dans les rizières en périphérie de la ville, on devra se véhiculer… en zezette! C’est le retour de la mobilette familiale!! Cette fois, on y va à fond. On loue la mobilette pour la durée du séjour. Tatie réussie à manier le scooter comme si elle avait toujours fait cela, MMV abandonne l’idée après avoir fauché une piétonne… Elle aura son chauffeur privé, c’est pas plus mal! On explore donc les environs comme on le souhaitait, sur 2 roues avec notre petite famille dans les routes sinueuses du centre de Bali, biberon en main. bébés dans le vent. Rafael aime beaucoup, Chloé un peu moins. Alors on arrête un peu n’importe où pour allaiter!
On fait découvrir la ville à nos accompagnatrices en la redécouvrant nous aussi. On s’amuse à retourner dans des restos et autres endroits déjà visités, tel que la satané Monkey Forest de Ubud, endroit qu’on s’est juré de ne plus jamais fréquenter pour plusieurs raisons. Mais pour Raf et son amour des singes, on y fera un tout petit tour. On visite aussi une autre forêt de singe, Sangeh Monkey Forest, un peu plus loin au nord de Ubud. On a bien aimé cette dernière qui est beaucoup plus tranquille, les singes semblent un peu plus sains d’esprits et tu es accompagné par un gardien lors de ta promenade. Plus rassurant! On ne pouvait pas passer à côté d’une visite au fameux Yoga Barn où MMV et moi avons suivi notre première classe de acro-yoga. On découvre aussi d’autres magnifiques endroits, comme la Cave de l’éléphantet les populaires rizière au nord, Tegalalang. Un endroit bien touristique mais tout aussi magnifique. On se promène brièvement à travers les terrasses le temps de quelques photos, la chaleur accablante nous donne plus envie de café glacé.
On visite aussi, lors d’une excursion en voiture, le fameux temple populaire de Bali, celui qu’on voit sur toutes les brochures, Ulun Danu Beratan. C’est aussi beau que dans les livres, malgré la pluie. C’est ce qui marquera la fin de notre voyage.